Mon secret pour lutter contre la pluie3 mn de lecture

Tout en restant léger,

Puisque cet article s’intègre dans la rubrique Marcher Léger.

Avant-dire

Je déteste les capes de pluie et autres ponchos : on sue là-dedans comme au hammam, ce n’est pas toujours aussi imperméable qu’on le croit, ça dégouline sur le bas des jambes, on ne voit pas bien ses pieds et l’on court toujours le risque de se les emmêler en descente, bref : pas pour moi. Le seul engin de ce type que j’ai utilisé était une lourde cape Plastex achetée au Vieux Campeur dans les années 80, pour mon premier voyage irlandais. Jamais réutilisée.

Certes, me diras-tu, mais sous les averses, comment tu fais pour rester sec?

Et bien s’il pleut vraiment très fort, je m’abrite et j’attends que ça passe. C’est la technique la plus efficace que j’ai pu trouver, quitte à rester une nuit de plus en refuge ou à l’hôtel, voire deux heures sous un surplomb rocheux.

S’il se met à tomber des cordes, que je n’ai pas pu anticiper et que je ne peux pas m’abriter tout de suite, mon objectif est alors de protéger au maximum ma sécurité. C’est-à-dire le contenu de mon sac, ma température corporelle, ma vue et ma mobilité. Je te dis comment dans la suite de cet article.

Protéger le contenu du sac-à-dos

Pour ça, je n’ai pas trouvé mieux que d’emballer tout dans un sac en nylofume que je place ensuite à l’intérieur du sac.

« Nylofume » désigne aussi bien la matière que le sac lui-même. C’est un grand emballage en plastique transparent, ultra léger et solide, qui nous vient d’Amérique du Nord. Ce matériel sert à l’origine à empaqueter les contenus, notamment alimentaires, des maisons qu’on passe à la fumigation pour en chasser les nuisibles. Bien plus efficace que les sacs poubelle. On en trouve facilement sur Internet, pour toutefois 2 euros pièce sans compter les frais de port qui en valent autant. Je ne suis pas dupe : vendus par paquets de dix dans le moindre drugstore de Flagstaff, ça doit valoir quelques cents. Mais bon. Je n’ai pas trouvé d’équivalent en France. Bien enroulé à l’intérieur du sac à dos, tout reste étanche à la pluie (pas à l’immersion, n’exagérons pas) et les affaires restent sèches.

Et si le sac lui-même est mouillé? Franchement, on s’en moque pourvu que ce qui se trouve à l’intérieur ne le soit pas.

Protéger ma température corporelle

La pluie s’accompagnant en général d’une chute brutale de la température, particulièrement en montagne, dès que le ciel devient vraiment menaçant, j’enfile mon sweat en merinos, ma doudoune sans manche et je mets par dessus mon léger coupe-vent imperméable. Pour le détail, voir l’article suivant. Comme je marche en short, mes jambes sont vite trempées mais ça ne me gêne pas puisque ma peau est en goretex naturel, imperméable et respirante, et que je ne suis pas frileux des guiboles surtout quand elles accélèrent pour me porter.

C’est le haut de mon corps qu’il m’importe de protéger. Afin de pouvoir le faire de façon optimale, tête incluse, j’ai une astuce formidable, le fameux secret annoncé dans le titre, attention, roulement de tambour : je fais comme les bergers et j’utilise

Un parapluie.

Contre la pluie, on n’a pas encore fait mieux. Même le mot le dit : para-pluie. Et oui.

Le mien est un petit modèle ultra-léger de la marque allemande Euroshirm. 175 grammes d’efficacité. Un peu cher mais réellement surprenant. Tous les amis à qui je l’ai fait soupeser ont ouvert des yeux ronds. Je l’ai choisi volontairement dans une couleur visible de loin pour me signaler dans les zones de chasse ou en cas d’immobilisation accidentelle.

Dans la logique MUL du double ou du triple emploi, mon parapluie me sert en outre à :

Protéger ma vue

La vue, particulièrement quand on s’aventure tout seul dans la nature, est l’un des premiers outils de survie. Ne plus voir correctement, c’est l’antichambre de la catastrophe. Or je porte des lunettes correctrices, comme tous les astigmates-myopes. En cas de crachin ou de petite pluie fine, la visière de ma casquette suffit à protéger mes verres. Mais en cas de pluie plus forte, il n’y a que le parapluie qui se révèle efficace. Ne parlons même pas du poncho, je crois avoir été clair sur le sujet.

Protéger ma mobilité

Tout simplement pour galoper vers l’abri le plus proche. Le parapluie occupe certes une main, mais l’autre peut continuer de s’appuyer sur un bâton. L’important surtout, pour rester mobile, c’est d’avoir de bonnes chaussures : réellement imperméables, respirantes accessoirement, dotée d’une semelle de caoutchouc performant.

Si mes jambes prennent la pluie sans s’en soucier, il est en outre important pour moi de protéger le haut de la tige de mes chaussures des entrées d’eau. Et pour ça, j’ai mes guêtres stop-tout. De sorte que l’eau ruisselle sur mes jambes mais ne transforme pas mes pieds en éponges. Raison pour laquelle, entres autres choses, je ne me suis pas encore résolu à adopter les chaussures de trail à tige basse chère aux puristes MUL. En montagne, du moins.

Une dernière chose :

Il arrive que la pluie ne tombe que la nuit. On est au chaud, dans le duvet, on écoute les gouttes marteler la toile – c’est l’un de mes sons préférés – et puis, de façon aussi insidieuse qu’irrévocable, on s’aperçoit qu’il faut sortir de la tente. Les besoins du corps. Et bien là encore, le parapluie est un allié inestimable. Je défie quiconque ayant été chassé de sa tente par une furieuse envie de pisser, la nuit sous une averse, de ne pas avoir alors regretté ce précieux ustensile.

Convaincu(e)?

N’hésite pas à me laisser ton commentaire.

2 réponses sur “Mon secret pour lutter contre la pluie3 mn de lecture

  1. Un vrai plaisir de te retrouver …surtout quand on a pris la saucée ce matin en forêt 🌳 ….!!!!!…
    Où trouver ton para- pluie de compétition ??

    Bises
    Sandrine

    1. Salut Sandrine,

      Clique sur le lien que j’ai mis sous le mot « Euroshirm », dans le paragraphe consacré au parapluie : tu tomberas directement sur le site du fabricant et la page du modèle ultra léger.
      Tu verras : l’essayer, c’est l’adopter!
      Bises,
      Patrick

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