Pourquoi choisir ce type d’embarcation ? N’est-ce pas un peu… ? ? Mais non, tu vas voir, je t’explique toutes les raisons de ce choix que je persiste à trouver TRES judicieux.
Ce qu’il faut avant-tout savoir
En matière de kayak, il existe trois familles.
1/ Les kayaks pontés, qui nécessitent une jupe et une solide technique d’esquimautage en cas de retournement mais qui permettent de descendre des rapides d’intensité importante.
2/ Les sit-on-top, ouverts, qui alimentent la totalité des flottes de location, qui peuvent franchir quelques petits rapides mais sont surtout destinés aux eaux calmes.
On parle ici de kayaks rigides. La troisième famille est plus souple, c’est celle des…
3/ Kayaks gonflables.
La plupart des modèles d’entrée de gamme reprennent les caractéristiques du sit-on top précédent.
Les modèles hauts-de-gamme, quant à eux, sont le plus souvent autovideurs : ils évacuent instantanément l’eau embarquée grâce à des trous de vidange coincés sous les boudins, et permettent donc de descendre des rivières plus intenses.
J’ai choisi un gonflable autovideur pour plusieurs raisons. D’abord :
Et oui. La nostalgie compte aussi.
Deuxième raison : le rangement, le transport et le portage à dos. Trois paramètres importants pour moi. Je veux pouvoir stocker l’embarcation sans problème à la cave, avec le reste du matériel, être à même de l’embarquer dans mon coffre quand je sais que je risque de trouver une rivière à destination, enfin, je dois pouvoir porter le kayak en sac à dos puisque je choisis des cours d’eau pas toujours navigables et que j’ai donc des marches d’approche importantes.
Troisième raison : je veux pouvoir descendre des rivières un peu mouvementées, le cas échéant, et ne pas me sentir limité par mon embarcation.
S’il existe de tout dans le domaine du canoë gonflable, les fabricants spécialisés ont fait d’énormes progrès en matière de solidité et de glisse.
La marque tchèque Gumotex fabrique d’excellents produits qui ont l’avantage d’être pliables dans un sac à dos étanche.
Parfaits donc pour les trois critères énoncés plus haut. Le sac étanche me permet de plus d’y enfermer mon sac à dos (avec le matériel de bivouac et autre) quand je navigue. Et de le porter en sac à dos quand je marche, avec le reste en ventral.
Comme pour tout, il s’agit bien entendu d’un investissement. Les kayaks gonflables Décathlon sont attractifs en prix et on peut même en louer. Les Sevylor restent accessibles, quoique plus chers. Mais ce sont des modèles qui trouveront vite leurs limites et ne te permettront jamais d’aborder des rivières de classe un peu mouvementées – pour en savoir plus sur les classes de rivière, clique sur ce lien – ou bien, même sur des rivières calmes, de sauter des seuils importants.
Si, comme moi, tu souhaite une embarcation polyvalente, fiable et très bien construite, il faudra compter environ 900 euros (tarifs 2023) pour un monoplace, ce qui demeure une fourchette. Certains sites spécialisés proposent des packs incluant un gilet basique et une pagaie en fibre démontable.
J’ai acheté le modèle Safari 330 de chez Gumotex en 2018. Increvable et très polyvalent, y compris en eaux (très) vives, comme l’atteste cette vidéo filmée sur le Colorado. L’ensemble pèse douze kilos.
On l’essaie ?
Temps de gonflage et de préparation : dix minutes. Simple, rapide, efficace.
Glisse et navigation : le bonheur. Le bateau file sans effort, tient parfaitement dans les glissières – ces raccourcis pentus et étroits qu’on emprunte entre deux déversoirs – évacue l’eau qu’on y embarque en quelques secondes et son enveloppe donne vraiment l’impression d’être à toute épreuve.
Côté posture du galérien, rien à dire, sinon que le dosseret gonflable est réellement confortable et que les sangles cale-cuisses, prévues pour les eaux vives, ajoutent une ergonomie d’ensemble très appréciable.
La tenue en ligne de l’embarcation est impressionnante, même dans le courant. Cela tient à la dérive amovible que j’ai tenté un moment d’enlever parce que j’avais frotté à un endroit de moindres eaux, mais sans dommage autre qu’une légère abrasion – et le ridicule de me trouver échoué sur le cul.
Sans cet aileron de plastique dur, la compensation de trajectoire à la pagaie est éreintante. Je l’ai donc remise.
Autre avantage de ce kayak : sa légèreté. On peut faire des pauses quand la berge se prête à l’accostage.
A cet endroit, après le goûter et la baignade, j’ai testé le retournement. L’ensemble est en effet assez stable mais il ne faut pas exagérer non plus. Un petit coup de roulis volontaire plus tard et hop : plongeon rafraîchissant. Les sacs étanches ont bien rempli leur rôle et les filets élastiques les ont parfaitement maintenu. Bilan satisfaisant et rigolade enjouée – pas de petit profit.
A l’arrivée, le dégonflage et le rangement dans le sac étanche m’ont pris à peine un quart d’heure, en prenant mon temps et en épongeant soigneusement le revêtement.
Bilan plus que satisfaisant. Jubilatoire !
Convaincu(e) ? Laisse-moi un commentaire pour me dire ce que tu en penses.