Nantes!1 mn de lecture

Hier soir, lumière sublime sur la campagne angevine. On comprend du Bellay…

Mais au réveil, le temps a viré au camaïeu de gris.

Pas grave. Il y a plus ennuyeux :

Impossible par exemple de remettre mes chaussures. A gauche, tout va bien, brûlures cicatrisées et cheville neuve. L’oedème n’est qu’un lointain souvenir. A droite en revanche, la catastrophe, même avec une deuxième couche de double peau.

Comment faire?

Pas de panique : je vous présente mes magical shoes.

A peine 300 grammes ultra souples.

Elles me servent jusqu’à présent de chaussons pour le restaurant du soir.

Hé hé. Mais bien entendu, même avec cinq millimètres de gomme, pas de GR aujourd’hui.

Application SNCF, donc, gare de la Possonnière, train pour Nantes à 12h58.

Mon hôtesse, très attentionnée, me propose de m’y emmener en voiture.

Elke. Chevalier dans l’Ordre de Saint Lu.

Gare de la Possonnière.

Joli quai. Le mauvais, hélas! Le train pour Nantes s’arrête en face et repart… sans moi.

Par les boules de Saint Lu!

Qu’à cela ne tienne : un autre convoi s’immobilise sous mon nez, avec des contrôleurs compréhensifs, et me voici à Angers.

Gare équipée pour vétéran du GR3.

Dans le bon train cette fois.

Dans la salle d’attente, de la gare de Nantes…

J’ai évidemment une pensée pour Higelin et sa Rousse au chocolat.

Et puis deux trams plus tard, retrouvailles avec Carole.

Commandeur dans l’Ordre de Saint Lu. Pas moins.

Là-dessus, vite, au Temple!

On y est les amis! Devant le logo de l’usine Lefèvre-Utile, dessiné par Raymond Loewy, à qui on doit aussi le design des Lucky Strike – ces cigarettes de cheminots.

Je tombe à genoux, le visage ruisselant de larmes extatiques.

Non, je blague : je prends juste une photo.

Puis j’approche.

Emotion.

Enfin! Déposer nos capuchons d’orteil en ex-voto, sur une pile de beurrés nantais…

Horreur!

Le Temple est devenu un bar branchouille, avec des gens sérieux qui boivent du Darjeeling en pianotant sur des MacBooks pro.

Tour consterné du bâtiment.

Regrets nostalgiques devant le balcon d’où Saint Lu jadis multipliait les petits beurres et les jetait à la foule en transe.

Et pour se consoler, achats compulsifs chez les marchands.

Et bien!

Tout ça pour un magnet…

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