Une journée chargée2 mn de lecture

Au réveil  : cuisses totalement remises, orteils neutralisés grâce à un savant mélange de capuchons de silicone et de double peau, aube splendide! Par Saint Lu, ça va dépoter!

Ouais.

Jusqu’à ce que j’enfile mes chaussures de montagne et que j’aille en grimaçant jusqu’au petit déjeuner…

Je découvre que ce sont elles le problème : merveilleuses dans les Alpes, totalement inadaptées sur les chemins plats. Leur tige haute me fait l’effet d’une espèce d’étau qui pince le tendon et fait vibrer le nerf sciatique depuis le calcaneum jusque sous le jumeau. Je sais, c’est précis. Mais la sensation l’est aussi. Zut. Que faire? Souffrir encore? Des nèfles. Renoncer, alors? Ah non. Pas le genre de la maison.

Direction la gare, prendre un train pour Blois, j’y ai repéré un Megathlon pour résoudre mon souci.

Magnifique lumière sur les voies.

Mais :

Sauf que moi, je suis intouchable grâce au Saint Emblème accroché au sac. Et hop ! Un TER. Hé hé.

Le Megathlon est en périphérie, loin. Qu’à cela ne tienne : un taxi plus tard, j’attends l’ouverture.

Pour sortir avec du matériel adapté.

Chouettes, non? J’ai l’impression de marcher pieds nus. Juste un défaut, dont j’espère ne pas avoir à vous parler plus tard…

Sur quoi : nouveau taxi, lequel me fait la gentillesse de m’attendre à la poste pendant que je m’auto-expédie mes autres godasses, puis me propose de m’emmener en arrière, en forêt de Chambord, pour moitié prix de la course.

Christophe. Chevalier dans l’ordre de Saint Lu.

10h45. On the road again!

Entrée dans la forêt solognote.

Retrouvailles du GR3.

Et puis, au sortir de la forêt : Chambord!

Moment de grâce.

Mais en m’approchant, je déchante. Impossible de boire juste une bière à l’usine à touristes. On mange ou rien, m’sieur. Ah.

Plus loin, sur les parkings, les cars déchargent leurs pleins troupeaux d’aventuriers en bermudas multipoches qui ont senti l’odeur des frites. Vite, s’enfuir en forêt de nouveau!

Ouf.

Au-delà des bois, je longe un temps une route. A l’entrée d’un hameau, je me fais flasher. Zut.

Je décide ensuite de quitter le GR, qui part en goguette sur la carte – n’importe quoi – pour lui préférer la presque ligne droite des sentiers noirs.  

Le chemin se poursuit donc le long des champs sous un soleil implacable.

J’ai un peu chaud. Heureusement, j’atteins au bout de deux heures les frondaisons de la forêt de Russy. De l’ombre!

Mais 12 kms d’allées sans fin.

Long est le chemin.

Hasardeux aussi.

Emmoustiqué. Chouia humide.

Tiens, c’est ici que je vous reparle du défaut mineur de mes super nouvelles chaussures : elles ne sont pas imperméables. Du tout. Aérées, certes, mais justement : éminemment submersibles.

Contournons donc, avec des précautions de ballerine…

Enfin, j’arrive à Chailles par un lotissement sans intérêt, épuisé, les pieds littéralement en flammes, et je dîne d’une barquette de taboulé achetée au supermarché du coin parce que la chambre d’hôte que j’ai réservée ne fait pas de repas à cette saison.

Vous voulez voir mon gros orteil droit? Je viens d’enlever le capuchon de silicone.

Demain : Amboise! Gloire à Lu!

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